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Transport

TPM fait rouler ses bus à plein « gaz »

Parallèlement au développement de sa flotte de bus 100% électriques et hybrides, la Métropole TPM se dote de bus au gaz 100% naturel. Economiques, plus silencieux et non polluants, ces véhicules nouvelle génération répondent aux enjeux et défis pour réduire la pollution sur le territoire et lutter contre le réchauffement climatique. Visite au sein des nouvelles installations sur le site de Brégaillon à La Seyne-sur-Mer.

Vous les avez surement remarqués, depuis plusieurs mois maintenant, des bus à gaz 100 % naturel circulent sur les routes métropolitaines. Look moderne et épuré, peu bruyants, mais surtout non polluants, ces bus nouvelle génération font désormais partie de la nouvelle flotte « durable » de TPM.  Et dernièrement, le rythme des livraisons s’est accéléré: à raison de cinq nouveaux bus livrés chaque semaine dans les entrepôts du site de Brégaillon à La Seyne-sur-Mer, ils seront, in fine, 50 véhicules à circuler principalement sur le secteur ouest du territoire (La Seyne-sur-Mer, Ollioules et Toulon).

Le GNV : un carburant économique, sûr et non polluant

Ce renouvellement progressif de la flotte de bus du réseau Mistral s’inscrit en effet dans le cadre des actions engagées par TPM depuis déjà 10 ans, pour répondre aux enjeux de lutte contre le réchauffement climatique et de transition énergétique en matière de mobilité urbaine. Parmi tous les carburants alternatifs à disposition de la collectivité, le GNV se détache, en effet, tant pour ses qualités économiques qu’environnementales.

Le gaz a beaucoup d'avantages, souligne Frédéric Fermé, responsable des Services Techniques du réseau Mistral. Il n'émet pratiquement pas de particules fines, moins de CO2, il est sûr (la technologie est bien rodée) et réduit également les nuisances sonores. 

Pour rappel, le gaz naturel est en effet une énergie primaire composée à plus de 95 % du plus simple des hydrocarbures : le méthane. Issu de la décomposition de matière organique, le gaz naturel est extrait de réserves souterraines. Inodore et incolore, il est odorisé pour faciliter sa détection mais ne subit pas de transformation majeure le long de la chaîne gazière. Plus léger que l’air, le méthane se disperse rapidement dans l’atmosphère en cas de fuite. Il n’y a donc pas de risque de création de flaque inflammable. Ces derniers ne rejettent presque aucune particule et produisent de 20 à 40 % d’émissions de NOX en moins qu’un bus diesel.  

Avec un coût du carburant moins élevé qu’un véhicule diesel, il est aussi plus économique.

Le confort du conducteur et des passagers est également amélioré grâce à une réduction des vibrations et du bruit (le niveau sonore est divisé par deux), un siège conducteur plus performant et confortable, la climatisation et l'installation de port USB avec le WIFI.

Bientôt le bioGNV 

Dans sa version renouvelable, il peut aussi être produit localement à partir de déchets fermentescibles tels que les restes des cantines, les déchets de supermarchés, les boues de stations d’épuration ou encore les déchets agricoles ou les déchets verts des communes, on parle alors de biométhane. En roulant au BioGNV, les émissions de dioxyde de carbone au CO2 sont alors réduites de 75 %.

Dans l'avenir, les bus GNV du réseau Mistral rouleront au 100% biogaz produit localement à partir de nos déchets, permettant au territoire d’accroître son indépendance énergétique. 

De nouveaux équipements à Brégaillon

Dès lors, pour assurer la disponibilité du parc, il était nécessaire d’adapter les modes d’avitaillement des bus, la maintenance des véhicules, la formation des conducteurs et l’habilitation des agents de maintenance. En effet, l'arrivée de ces bus GNV dans le réseau nécessite des aménagements spécifiques, notamment pour assurer leur remplissage en carburant. Ainsi, la construction d'une station de compression à gaz s'imposait. Cette dernière assurera, à terme,  l'alimentation (lente ou rapide) de 50 véhicules sur le site de Brégaillon à La Seyne-sur-Mer. 

Une station GNV, quesaco ?

Pour faire simple, la station GNV du site de Brégaillon comporte : un poste de livraison, qui est la porte d’entrée du GNV/ BioGNV en provenance du réseau (GRDF). Elle est également équipée de deux compresseurs (+1 de secours). C'est grâce à ces derniers que la pression du gaz est adaptée au besoin du véhicule, c'est à dire : 250 bars maximum. A savoir que leur réfrigération se fera à l’aide d’un ventilateur de faible acoustique (<65 db). Par la suite, elle est dotée d’une ligne appelée charge rapide (6’ pour un plein) à l'aide d'un stockage haute-pression pour stocker le gaz comprimé et assurer un remplissage rapide des réservoirs tout en limitant la consommation énergétique des compresseurs. Ce dernier est constitué de 24 bouteilles de 185 L. Chaque zone de remplissage a une vanne automatique en cas d'urgence. Enfin, elle possède des bornes de distribution qui délivrent le GNV. Sans oublier, bien sûr, le compteur volumique qui permettra au fournisseur d'énergie de facturer le gaz consommé. 

Le débit général de la station est de 1150 m3/H, pour un stockage de 4400 L. La pression du gaz (GRDF) à l’arrivée est de 14 bars (soit un débit 1300 m3/H), pour les 58 positions de charge lente.

Comment ça marche ?

Il existe deux types d’avitaillement en fonction du type et du nombre de véhicules à approvisionner, de la puissance du compresseur, de la fréquence de ravitaillement, du délai disponible pour l’opération de remplissage et de l’immobilisation ou non des véhicules pour le ravitaillement.

  • L’avitaillement rapide : le gaz est acheminé sur une unique piste de charge. Chaque bus fait le plein en 6 min environ avant de rejoindre la zone de remisage. Ce mode d’avitaillement comme dans une station-service nécessite la mise en place d’un stockage intermédiaire pour permettre le remplissage rapide des véhicules en période de pointe. " 2 postes de charge rapide dont la capacité quotidienne d’alimentation est de 20 bus, ont été installés sur le site", précise Fréderic Fermé, responsable des Services Techniques du réseau Mistral.
  • L’avitaillement lent : le gaz est acheminé à des postes de charge « à la place » permettant d’alimenter plusieurs bus en même temps. Chaque véhicule fait le plein en 4 à 6 heures durant la nuit grâce à une perche d’alimentation apposée sur les places de stationnement des bus. 58 postes de charge « lente » dont la capacité quotidienne d’alimentation est de 58 bus ont été installés à Brégaillon. 

Ces 2 modes d’avitaillement qui coexistent donc sur le site de Brégaillon permettent aux véhicules une fois chargés d’avoir une autonomie de plus de 400 km, donc adaptés aux long trajets. 

Des installations pour la maintenance

Toutefois, il existe des contraintes techniques liées à l’exploitation de bus au gaz, notamment pour toute la partie maintenance qui doit respecter une série de normes de sécurité : ventilation, outillage, détecteur de gaz, etc… De plus, la particularité de ces véhicules GNV réside dans le fait qu’ils sont équipés d’un moteur thermique à allumage commandé et de réservoirs de gaz comprimé situés au niveau du toit, de ce fait cela nécessite un local adapté : "L’ancienne zone de lavage a donc été reconvertie en locaux techniques "atelier gaz", explique Frédéric Fermé. " Il servira également pour la maintenance des climatisations et en cas de grosses opérations sur des bus électriques. Des passerelles, avec une ligne de vie pour sécuriser le personnel, un pont roulant pour déposer les organes en toiture, ont été installés, ainsi que des capteurs de gaz. En cas de concentration, ces derniers déclencheront des alarmes télétransmises au PC Sécurité et commanderont les ouvertures de toit pour éviter la concentration de gaz dans l’atelier. "

Le règlement européen ECE R110, texte réglementaire qui décrit les prescriptions relatives à l’homologation des composants de véhicules fonctionnant au GNV, impose que tous les réservoirs de gaz comprimé du véhicule soient contrôlés périodiquement, tous les 4 ans et remplacés tous les 20 ans. 

Enfin, des systèmes de Digidiag (digital diagnostic) ont été positionnés sur tous les véhicules. "C’est un dispositif embarqué qui alerte sur des données techniques (niveaux, alarmes avant panne, consommation, kilomètres, etc.). » ajoute-t-il.

Les bus GNV ont donc un bel avenir sur les routes la Métropole TPM !

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