« Cela a pris quelques années à se mettre en place, mais aujourd’hui le chantier va vite et bien », se satisfait Denis Pellégrino, PDG d’IMS Shipyard, qui bénéficie ici d’un « site unique en Méditerranée, avec autant de surface ».

Implantée à Pin Rolland depuis 25 ans, IMS souhaitait se développer afin de répondre à la demande croissante dans le domaine de la grande plaisance. À quelques kilomètres seulement, IMS 700 va ainsi permettre d’accueillir 5 fois plus de bateaux et surtout des bateaux plus grands et plus lourds (entre 300 et 670 tonnes).

Création d’emplois et d’activités

Pour que tout cela soit possible, des travaux colossaux sont actuellement menés (lire ci-dessous) et correspondent à un investissement de 23 millions d’euros pour le groupe Nepteam. Présenté en septembre dernier lors du Monaco Yacht Show, IMS 700 représente 40 emplois directs créés, avec tous les corps de métiers représentés (cadre chef de projet, ingénieur, chef d’atelier, manutentionnaire, responsable sécurité,…). « On double pratiquement les effectifs d’IMS », résume M. Pellegrino. IMS 700 c’est aussi la garantie d’activités de sous-traitance, dont certaines déjà présentes sur le PAM*, et de retombées annexes, à travers par exemple la présence d’équipages au pouvoir d’achat important. Des équipages qu’IMS va « bichonner », dans une « vraie base vie » (salle de sports, cuisine extérieure, espace lounge,…) et toujours des partenariats majeurs, avec le RCT notamment. « Une des valeurs ajoutées du site de Saint-Mandrier est sa proximité, par rapport à l’Italie ou l’Espagne, pour des équipages qui viennent souvent de la région ». 

Préoccupations environnementales

Concernant les contraintes environnementales, « et il y en a beaucoup avec la loi sur l’eau » reconnait Denis Pellegrino, plusieurs dispositifs sont prévus, pour la récupération des eaux grises et noires notamment qui se fera directement sur les bateaux. Un canal et une zone de traitement des métaux lourds et peintures antifouling sont également créés, « afin de rejeter à la mer de l’eau douce ». À noter que depuis son lancement, le chantier IMS fait partie du dispositif « réseau d’intégrateurs biologiques » (RINBIO), mis en place dans le cadre du Contrat de baie, qui consiste à immerger des moules afin de surveiller la pollution chimique dans la rade… Sur terre, le patrimoine bâti fait aussi l’objet d’attentions particulières, avec la conservation de l’aspect extérieur des bâtiments due à la présence proche d’une chapelle classée du XIIème siècle.

Le chantier en chiffres

• Les travaux portent sur environ 60 000 m2 terrestres et 50 000 m2 maritimes
• Le sol a été retraité sur 80 cm d’épaisseur, afin de supporter des poids de 1000 tonnes (bateau + grue de levage)
• 57 km de réseaux électriques tirés
• La grande darse de levage mesure 98 m de long et 13 m de large
• 150 pieux ont été fixés dans la mer dont 80 soutiennent la darse
• Une quinzaine de blocs flottants brises-clapots
• La grue de levage, d’une valeur de 2 millions d’euros, a été livrée cet été en pièces détachées dans  17 semi-remorques ; il a fallu 8 semaines pour la monter. 
• En septembre dernier, 80 à 100 personnes par jour travaillaient sur place.

Les engagements de TPM

Dans le cadre de sa politique en matière de développement économique et d’accompagnement des entreprises, TPM a déjà réalisé de nombreux travaux et études sur le PAM de Saint-Mandrier : clôture du site, refonte du réseau haute tension, des réseaux humides et de la voirie, réhabilitation des bâtiments (hors hangars),… Parmi les travaux prévus : la rénovation du hangar Sainte-Sophie, la préservation du trait de côte, la réhabilitation des locaux à l’arrière du site,… L’ensemble de ces travaux, réalisés et à venir, correspondent à un investissement d’environ 10 millions d’euros.

*Actuellement, une dizaine d’entreprises est présente sur le PAM : Iguaçu, Gremco, TMI, Voilerie SNS, Metal Compose, Margas Naval, Matisec, HMC, France Marine Application et la SNSM.