On le distingue des hirondelles par ses ailes en forme de faucille, sa couleur sombre uniforme (mise à part sa gorge de couleur blanche et son vol plané). A peine arrivés, la reproduction des adultes débute sans attendre. Courant juillet, abandonnés par leurs parents, poussés par la faim et l’instinct migratoire, les jeunes quittent leur nid (un trou sous une charpente) et prennent leur premier envol. Ce premier vol durera trois années jusqu’à atteindre la maturité sexuelle. Plusieurs années en vol au cours desquelles le martinet va chasser le plancton aérien (insectes et araignées) à plus de 100 km/h, boire en écopant l’eau à la manière de canadair, s’accoupler et même dormir à plus de 1000 mètres d’altitude. Ultra adapté au vol, le martinet est parfois incapable de décoller du sol. Si par mégarde il s’y retrouve, ramassez-le, lancez le dans les airs et si tout va bien il rejoindra en quelques coups d’ailes ses congénères. Il est très facile d’observer les martinets. Levez les yeux, vous repérerez alors des groupes d’oiseaux tournoyant à vive allure dans les ruelles. Ouvrez vos oreilles et vous entendrez leurs cris stridents. Les martinets sont là, le printemps aussi !