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Hyères

Tombolo ouest : il est urgent d'agir

Le tombolo ouest, ce cordon qui comprend la route du sel et la plage de l'Almanarre, est plus que jamais menacé par les tempêtes hivernales et la montée des eaux. Dans le cadre de l'Opération Grand Site de la Presqu'île de Giens et des Salins d'Hyères, la préservation de ce patrimoine exceptionnel constitue un enjeu majeur pour la ville d’Hyères et la Métropole TPM. Dès lors, élus locaux métropolitains et associations étaient solidairement réunis, le 21 février 2024, sur la route du sel, afin d'alerter une nouvelle fois sur les dispositions à prendre pour assurer la défense pérenne de ce site remarquable et rappeler l’urgence à agir. Un nouvel appel au Ministère de l’Environnement et à l’État.

C'est un lieu unique et rarissime, il n'en existe que cinq dans le monde, le double tombolo de Giens, deux bandes de sable qui relient la presqu'île au continent; ce havre de paix d'une biodiversité exceptionnelle, est en danger. Le constat est sans appel. Conséquence du réchauffement climatique, il est menacé par l'érosion du littoral et les largades hivernales, et pourrait disparaitre si rien n’est entrepris.

Une conférence de presse pour alerter sur l'urgence de la situation

Mercredi 21 février 2024, à l'occasion d'une conférence de presse, l’ensemble des vice-présidents de TPM, la présidente du Parc national de Port-Cros et de nombreux présidents et représentants d’associations environnementales, étaient rassemblés sur la route du sel, cordon reliant Hyères à Giens, pour lancer un nouvel appel au Ministère de l’Environnement et à l’État et redire l’urgence à intervenir. En arrière-plan, des engins de travaux qui depuis quelques semaines tentent de maintenir la route en état.

Le problème est crucial ! Lance Jean-Pierre Giran. Je remercie les élus et les associations qui font preuve de solidarité en étant présents aujourd’hui.

"Ce double tombolo qui est une exception mondiale, il n'appartient ni à Hyères, ni à TPM, ni au Var, il appartient à tous. C’est donc l'humanité que nous défendons aujourd'hui. Nous avons une responsabilité collective de préserver, autant que faire ce peut, ce patrimoine exceptionnel ainsi que sa biodiversité absolument incroyable, dont les flamants roses. Pour ce faire, nous avons besoin de préserver la route du sel, pour ne pas isoler Giens, pour maintenir un accès des pompiers en cas de périls (accidents, incendies…), mais aussi sauvegarder l'une des plus belles plages du monde, l'Almanarre, qui attire baigneurs, sportifs car c’est un spot de glisse exceptionnel, touristes et amoureux de la nature." Poursuit-il.

Nous souhaitons que l’État prenne la décision d’agir. C'est urgent !

Depuis 15 ans, chaque hiver, ces "coups de mer" se font plus pressants, plus rapprochés et le problème de l’érosion gagne du terrain. Mais à présent, nous sommes en train d'atteindre le moment où ça va s'écrouler ! » Alerte le Président. "La digue intérieure du canal de ceinture a pratiquement cédé cette année. Si on ne fait rien, l'eau va rentrer dans les salins avec des conséquences désastreuses pour la biodiversité. Ceci est insupportable ! La solution doit être proposée rapidement. On ne lâchera pas car lâcher sur ce sujet c'est ne pas assumer ses responsabilités." Ajoute-t-il

Un enjeu majeur pour la Métropole TPM et la ville d’Hyères 

Dans le cadre de l'Opération Grand Site de la Presqu'île de Giens et des Salins d'Hyères, la préservation du double tombolo qui borde la célèbre plage de l'Almanarre, constitue, en effet, un enjeu majeur pour la ville et la Métropole.

Pour mémoire, l’érosion du tombolo ouest - dans sa partie nord - est particulièrement critique depuis plusieurs années, nécessitant tous les ans une reconstruction artificielle d’un cordon littoral séparant la route du sel de la plage. La forte pente des petits fonds et la faiblesse des stocks de sables dans ce secteur ne permet plus au littoral d’avoir une résilience naturelle.

C’est symbolique que nous soyons réunis ici aujourd’hui. Annonce le vice-président de TPM, Gilles Vincent. Nous voulons protéger ce site et nous volons des installations pour conserver la route du sel.

"Certains se sont battus, depuis l’arrêt de la production du sel, pour préserver ce patrimoine exceptionnel où environ 80 espèces d'oiseaux viennent pour y séjourner temporairement. Si la mer rentre, elle rentre dans un endroit protégé ! » Poursuit-il. C’est un territoire qui est fréquenté par environ 30 000 visiteurs par an ! Il y a donc aussi un aspect économique et social indéniable. Nous souhaitons être performant, protéger nos salins, garder la route, garder la plage fréquentée par de nombreuses familles et pour cela nous demandons une simplification des mesures." Ajoute-il.

La région assure tout son soutien à cette initiative. Le scénario référence, c'est le scénario catastrophe! On n'en veut pas. Nous souhaitons un scénario qui permette de protéger les intérêts des habitants de la ville, de la Métropole et du Var. S’exprime Hervé Stassinos, représentant la Région Sud PACA.

"Il faut préserver cette image de la presqu’île de Giens, un site touristique incroyable, un patrimoine de l'humanité qu'il faut sauvegarder à tout prix." Poursuit-il

C'est un site remarquable ! Tous les maires et pas seulement ceux de la Métropole doivent être solidaires. Il faut absolument conserver ce double tombolo. Intervient Josée Massi, vice-présidente de TPM et maire de Toulon.

Le projet d'une digue sous-marine en questionnement

Que se passe-t-il ? Pourquoi la réponse de l’État tarde à venir ? Pour éviter de voir la mer envahir les salins, les élus métropolitains et la ville d'Hyères proposent d'installer une digue sous-marine sur 400 m de long, à 150 m au large de la plage de l'Almanarre. Invisible depuis la côte, elle serait installée un mètre sous le niveau de la mer. Une solution préconisée par le cabinet d'expert Artelia, après deux ans d'étude.

"Après deux années études avec les services de l’État au cœur du processus, plusieurs scénarios avaient été envisagés et il a été retenu une digue immergée qui viendrait freiner les assauts de la mer. Ce projet permettrait de casser la houle et limiter les dégâts sur le tombolo ouest. Celle-ci peut prendre plusieurs formes et s’insérer parfaitement dans l’écosystème marin et sans impact sur la posidonie. Des digues sous-marines sont autorisées par le préfet à Sainte-Maxime, à Cavalière, ou encore au Lavandou. Pourquoi pas nous ?" S'interroge le président, Jean-Pierre Giran.

Et d'ajouter: on peut protéger la nature ordinaire, c'est à dire celle qui n'est pas sous protection environnementale, mais on ne peut pas protéger la nature extraordinaire ?
Le parc de Port-Cros est à vos côtés pour des raisons paysagères, sécuritaires et de protection de l’environnement. Il faut sauver ce tombolo, sauver la biodiversité des Salins. Ajoute Isabelle Monfort, présidente du conseil d'administration du Parc national de Port-Cros

"Sur la solution technique, elle sera à affiner, il faudra que cette proposition soit en faveur de la biodiversité et que cela n’empêche pas la venue de la posidonie sur les plages." Précise-t-elle.

Un rapport ministériel en cause

Un projet que questionne le rapport du Conseil général de l'environnement et du développement durable du ministère de la transition écologique rendu fin 2021, préconise d'étudier aussi la possibilité d'un scénario sans intervention humaine. Depuis sa publication, la Métropole n'a toujours pas obtenu l'autorisation de travaux du ministère de la Transition écologique.

Le projet a été défendu auprès du ministère de la transition écologique, Christophe Béchu. Informe le président.

A savoir que le coût estimé à 4 millions d'euros, est moindre à l’échelle de la ville d'Hyères et de la Métropole et serait amorti en 10 ans, avec l'économie de travaux l'hiver, destinés à dégager le sable emporté par la houle. La mairie dépense 400 000 à 500 000 euros annuels pour replacer le sable déplacé par la houle.

"Dernièrement, Hervé Berville, secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, chargé de la Mer et de la Biodiversité, en déplacement à Porquerolles pour une visite de terrain, a porté une écoute attentive au dossier. Nous avons donc espoir que le projet avance." Poursuit-il

Et de conclure :

"Si d'aventure, il nous était interdit de faire quoi que ce soit, c'est l’État qui serait responsable des dégâts occasionnés".
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