Makiko Furuichi souffle un vent poétique à la Galerie du Canon
La Galerie du Canon TPM, sous le commissariat du Port des Créateurs, poursuit sa programmation artistique en accueillant l’exposition "Un vent d’avance" de l’artiste japonaise Makiko Furuich. Un univers onirique, coloré et poétique où l’aquarelle devient souffle et mouvement à découvrir jusqu'au au 20 septembre 2025 du mardi au samedi de 11h30 à 18h30.
Comme une invitation poétique, la Galerie du Canon TPM présente l’exposition Un vent d’avance de l’artiste japonaise Makiko Furuichi. Le visiteur est invité à plonger dans son imaginaire et poétique où les formes animales, sur des fresques murales, des drapés suspendus et des aquarelles sur papier. et les éléments naturels se mêlent dans des compositions légères et vibrantes. Une occasion unique de découvrir le travail de l'artiste exposée en France et au Japon, dont les œuvres capturent la fragilité et la puissance de la nature, sous le commissariat du Port des Créateurs assuré par son directeur Julien Carbone.
Cette exposition s’inscrit dans la volonté de la Galerie du Canon de proposer une programmation ouverte sur les formes contemporaines, entre ancrage local et ouverture internationale.
Artiste en résidence longue, Makiko Furuichi est déjà connue des métropolitain pour avoir réalisé la fresque de la place des Savonniêres, ainsi que celle de la chapelle du jardin remarquable de Baudouvin. Née en 1987 au Japon et résidant en France depuis 2009. Elle est doublement diplômée du Kanazawa College of art et de l'École supérieure des beaux-arts de Nantes.
Visites commentées et ateliers d'écriture
Visite commentée de l'exposition, sans réservation, tous les samedis à 17 h.
Rencontre et visite avec Makiko Furuicbi, le jeudi 18 septembre à 18h30.
Autour de l'exposition, ateliers d'écriture proposés par Patrick Sitôt.
- Première session de trois ateliers : 24 mai, 14 juin et 21 juin de l0h à 12h, suivis le 5 juillet d'une lecture performance de 14h à 16h et d'une restitution des ateliers à 17h.
- Deuxième session de trois ateliers ; les 26 juillet 9 août et 13 septembre de 10h à 12h, suivis le samedi 20 septembre d'une lecture performance de 14h à 16h et d'une restitution des ateliers à 17h, dans le cadre des Journées européennes du patrimoine.
Makiko Furuichi par Julien Carbone - Port des Créateurs
Un souffle traverse l’exposition. Il ne s’impose pas, il passe, fragile, sinueux, parfois insaisissable, mais une fois entré, il ne vous quitte plus. C’est un souffle ancien, fait de récits effacés, d’objets abandonnés, de figures glissées hors du cadre. Un souffle porté par les Yôkai, ces esprits troubles et joueurs du folklore japonais, qui surgissent ici dans une parade étrange, oscillant entre le sacré et l’ordinaire, entre la mémoire et la métamorphose.
Makiko Furuichi n’en fait pas des personnages. Elle les laisse apparaître. Sous ses pinceaux, les Yôkai ne sont ni sages, ni spectaculaires : ils dérivent. Ils traversent le papier, les murs, les volumes, sans chercher à s’expliquer. Leur présence ne répond à aucun ordre. Elle flotte. Elle insiste doucement, comme une pensée qu’on croyait oubliée et qui revient, insistante, au creux de l’intuition.
Aquarelles, gravures, drapés suspendus, formes gonflables, fresques murales : rien ici n’est figé, rien ne se laisse capturer d’un seul regard. L’exposition respire à son propre rythme, fait de lenteur, de dérive, de repli parfois. Le Mikoshi, sanctuaire japonais traditionnellement porté en procession, devient ici une sorte d’autel vacillant pour objets en fuite, mémoire collective d’un monde où le sacré a été relégué aux marges du plastique et de l’oubli.
Par endroits, des regards. D’animaux, de créatures peut-être, dont on ne sait s’ils sont réels ou imaginés. Ils ne nous fixent pas vraiment. Ils sont là, calmes, témoins d’un monde qu’on a cessé d’écouter. Ce n’est pas un jugement qu’ils portent, mais une présence. Quelque chose qui nous replace, modestement, dans l’immense réseau du vivant.
Le travail de Makiko Furuichi n’explique pas. Il ne cherche pas la démonstration, ni la résolution. Il laisse les choses ouvertes. Il suggère que les objets ont une mémoire, que les formes ont une vie, que le silence est parfois plus parlant que le discours. Il propose, avec tendresse et exigence, une attention nouvelle à ce qui résiste au visible : l’informe, le déplacé, l’effacé.
Un vent d’avance, ce n’est pas une direction. C’est un souffle qui précède. Ce qui précède le geste, ce qui précède même la forme. Ce moment fragile, presque imperceptible, où quelque chose bouge, en soi, autour de soi, sans encore avoir de nom. Une invitation, peut-être, à prêter attention à ce qui persiste en marge, dans le murmure, dans le tremblement, dans l’attente.
Julien Carbone, directeur - Port des Créateurs
Infos pratiques
Galerie du Canon TPM, 10 rue Pierre Sémard, 83000 Toulon
Mardi à samedi, 11h30 à 18h30 (fermée les jours fériés)
Entrée libre
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