L'île de Porquerolles désormais alimentée en eau potable!
Vendredi 24 mai, la conduite sous-marine d’alimentation en eau potable entre la presqu’île de Giens et l’île de Porquerolles a été officiellement inaugurée. Ce chantier hors norme, mené en tout juste 11 mois et à fort enjeu environnemental, permet désormais l'approvisionnement sécurisé en eau de l’île, notamment en période estivale. Un vrai plus pour ses habitants comme pour les nombreux visiteurs de ce joyau du territoire métropolitain.
Le Saint-Christophe* n’accostera pas à Porquerolles cette saison, et c’est une bonne nouvelle ! Ce vendredi 24 mai, Jean-Pierre Giran, président de la Métropole accompagné des financeurs et partenaires du projet, a officiellement inauguré la conduite sous-marine d’alimentation en eau potable (Sealine) entre la presqu’île de Giens et l’île de Porquerolles.
L'arrivée de l'eau sur l'île a ainsi été célébrée en fanfare au départ de la Tour fondue jusqu’à Porquerolles, en présence de nombreux élus, convives, habitants et commerçants porquerollais, tous réunis autour de la toute nouvelle fontaine édifiée pour l’événement, à la Maison du Commandant. Une belle opportunité de se désaltérer avec cette eau renommée pour l’occasion Od'île.
*Le Saint-Christophe est un navire-citerne, qui effectuait depuis 2004 deux rotations quotidiennes en été pour pallier au manque.
Un chantier historique pour l'île
C'est un grand jour pour les porquerollaises et porquerollais et un grand pas en avant dans l’histoire de Porquerolles. Désormais, la plus touristique des îles d’Or est alimentée de manière totalement sécurisée en eau potable. Une petite révolution qui a été rendue possible grâce à l’installation d’une canalisation sous-marine de 20 cm de diamètre, cheminant sur près de 5,2 km et jusqu’à 18 m de profondeur par endroit. Ce chantier hors norme a été réalisé en mer et sur terre, en deux phases de travaux, de janvier 2023 à fin avril 2023 et d’octobre 2023 à avril 2024 (hors périodes estivales, week-ends et jours fériés).
Préserver la qualité de vie sur l'île
La canalisation fonctionnera donc en complément des pompages dans les nappes de Porquerolles (par conséquent préservée). En effet, lorsqu'elles permettront de subvenir aux besoins de l’île, la canalisation qui permet l’acheminement d’eau issue de la nappe alluviale du Gapeau, ne sera plus sollicitée. De ce fait, pendant l’hiver, les 1 000 m3 de nappe phréatique de l’île alimentée par des forages, suffiront à répondre aux besoins en eau potable des 300 habitants permanents.
Un fort enjeu environnemental
5 ans d’études, au titre de l’environnement, de la santé publique et de l’occupation du domaine public maritime, ont été nécessaires avant le lancement des travaux. Compte tenu de la nature du projet et du milieu marin, de nombreuses mesures ont été prises durant les travaux, afin d’éviter et réduire leur impact sur l’environnement et la biodiversité :
- Contournement ou passage le plus court possible dans les herbiers de posidonies sur le tracé ;
- Passage sur le plus long linéaire possible dans la zone d’interdiction de mouillage et de chalutage ;
- Raccordement sur la digue du port de Porquerolles, sans empiéter sur le coeur du Parc national de Port-Cros ;
- Réduction de la turbidité et du risque pollution avec utilisation systématique de matériaux non polluants ;
- Sur les parties terrestres, la canalisation a été cachée (enrochement, ponton refait à l’identique à la Tour Fondue) et les espaces requalifiés pour ne pas impacter les paysages ;
- Suivis environnementaux, en particulier sur les grandes nacres, herbiers de posidonie et cymodocée.
Impact maitrisé
La conduite fonctionne de manière gravitaire et est maintenue au fond par des ancres à vis sur les fonds sableux, et à spire sur les herbiers de posidonie pour réduire l’impact sur les mattes. Le nombre d’ancrages a été optimisé : réduits au maximum et leur implantation privilégiée dans les zones dépourvues de posidonies. Au niveau des atterrages, la conduite est protégée par des coques en fonte pour éviter les dégradations dues aux bateaux.
Création d’une ZMEL
La création et la gestion d’une Zone de Mouillage et d’Équipements Légers (ZMEL) est prévue dans les 5 ans, comprenant jusqu’à une cinquantaine de postes d’amarrage.
La faune et la flore préservées
Une étude environnementale a été menée en amont des travaux pour mettre en évidence les espèces présentes sur le tracé et apporter des solutions techniques pour les préserver durant le chantier.
Trois espèces ont été identifiées :
- l’herbier de posidonie,
- la cymodocée,
- la grande nacre.
Coût de l’opération : un total de 4 651 802 euros répartis ainsi : Métropole TPM : 2 332 315 euros / Région : 1 319 172 euros / État : 1 000 315 euros / Le Département du Var a également acté sa participation, dont le montant reste à déterminer (1.4 million demandé)
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