L’exposition collective

Cette exposition évoque ce moment si fragile, dangereux, fascinant où ces cinq diplômés se sont jetés dans le bain de la vie. L’un des enjeux de cette exposition est d’associer, de coller et d’articuler ces travaux dans un même espace afin de faire sens, celui d’une même génération offrant des regards très différents non pas seulement sur le monde qui les entoure, mais peut-être tout autant sur leur manière de le regarder, sur les outils qu’ils utilisent. Dessin, support d’enregistrement analogique ou numérique, feutres, peinture, photographie, écriture… sont à la fois leur médium et leur mode d’expression. Leur travail offre enthousiasme, rigueur, onirisme. Ils jettent sur le monde contemporain un regard acéré, sans concession mais généreux.

Les artistes

Cette exposition est collective, mais sans lien entre eux cinq. Solveig Ancellet privilégie une narration dessinée ou sculptée ; Jean-Baptiste Faure se positionne entre micro et macro histoire par le rassemblement de données ; Ambre Macchia déploie dans l’espace des fresques constituées de multiples motifs superposés ; Sandy Ott s’emploie à enquêter par la photographie et les récits sur son quotidien. Et Thomas Giacomoni qui a orienté son activité professionnelle vers l’accompagnement des artistes et des lieux d’art, a choisi d’œuvrer pour le collectif.

Solveig Ancellet

Sa pratique se déploie autour du dessin, de la sculpture et de l’installation où il est essentiellement question du corps. Certains des éléments constitutifs du travail découlant d’une pensée analogique réapparaissent ponctuellement. Ce sont des fragments de pensées, des morceaux de rencontres, puisant aussi bien dans le collectif que l’individuel qui se croisent et s’entremêlent pour devenir des unités qui se cristallisent.

Jean Baptiste Faure

Il porte un intérêt tout particulier aux documents d’archives, comme une relation historique personnelle liée à son propre parcours. L’enjeu de son travail est de rassembler des données récoltées et de parcourir les innombrables positionnements possibles.

Ambre Macchia

Elle utilise le dessin pour développer un univers autobiographique, tourné vers l’onirique et le langage intuitif. Elle s’appuie sur l’histoire et l’actualité et réintègre dans son propre univers des images tirées d’Internet

Sandy Ott

Elle tient à fournir un témoignage de son expérience personnelle, de questionner les relations humaines et les enjeux sociaux auxquels elle se trouve confrontée au sein de la sphère domestique, familiale et professionnelle. Elle utilise une pratique transdisciplinaire (vidéo, installation, écriture, dessin, photographie argentique).

Anita Molinero, l’artiste invitée

Anita Molinero et son assistant François Xavier Liberto, invités de l’année 2019 à l’ESADTPM, présents lors de la conférence de presse, ont également présenté leur projet. Depuis 3 ans, l’ESADTPM invite un artiste tout au long de l’année pour concevoir un projet et travailler avec les étudiants. Après Fabrice Hyber et Antonio Santora, c’est Anita Molinero qui est l’invitée 2019. Son projet « Samba des déchets » s’articule autour des macro-déchets présents dans la mer. Elle cherche à exposer ces déchets, les rendre bien visibles, sans traitement de recyclage, pour en montrer vraiment leur nature et leur impact sur l’environnement. Ils seront travaillés, tels quels, pour devenir des costumes lors d’un défilé de mode, comme un air de carnaval de Rio…

L’exposition est à découvrir jusqu’au 23 février 2019 à la galerie de l’école, 18 rue Chevalier Paul, Place des Savonnières, à Toulon.