Il s'est passé un truc incroyable hier après-midi : j'étais debout sur le pont arrière à regarder ce Pot au Noir avec des énormes nuages. Je pensais à ces 15 premiers jours de course qui sont passés à la vitesse d’un éclair,

aux difficultés et aux peurs que je vais devoir affronter dans le sud. Je repensais aussi à ce week-end du départ et le formidable engouement qu'il y a autour de cette épreuve unique, à cette fierté d'être à la tête d'une équipe qui a réussi à me mettre sur la ligne de départ malgré toutes nos embûches…

Aussi, mon esprit s'est baladé un peu autour de cette course, ce parcours, pour finalement me faire revenir aux

Sables d’Olonne… et remonter ce satané chenal ...

Je pensais aussi à toutes ces difficultés que je vais avoir à surmonter au cours de ces mois de courses ; cet enfer de vivre seul loin des "aimés" dans un univers aussi dangereux ; de ces moments de joies intenses et de détresses immenses qui marquent ce parcours unique ; de ce retour dans le monde des terriens que je ne manquerai pas de redouter le moment venu.

Seul debout sur le pont de mon bateau, je me regardais arriver aux Sables .... Et, comme un gamin submergé parces émotions, je me suis mis à pleurer ...

Sébastien Destremau

 

 

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